place du marché et jeu de ballon
La place du marché
Elle fut aménagée vers 1599, devant le deuxième enceinte de fortification.
En 1728, les archives municipales signalent que la muraille de la place qui regarde le jeu de ballon s’est écroulée.
Le bureau de poste, que l’on distingue sur la carte ci-dessus, était situé sur cette place jusqu’à son déménagement en 1902 rue de la carriérasse
En 1923, le conseil décide le réaménagement de la place du marché. L’angle sud s’est écroulé et, devant le danger important, la place sera rapidement reconstruite et légèrement agrandie. Le parapet prendra la forme que nous connaissons et un aqueduc sera bâti à la place des escaliers actuels.
Ce n’est qu’en 1932 que la rampe d’accès du jeu de ballon sera complètement réaménagée et que l’adjonction d’escalier permettra de monter à la place du marché plus facilement. Célestin Vieu, pour la maçonnerie et Joseph Villaret, pour les rampes métalliques, réaliseront le projet d’un coût de 11 499 F.
De nombreux commerces ambulants offraient régulièrement leurs services sur cette place : tailleurs, chaussures, quincaillerie, boucherie, poissonnerie, volailles… Leur présence était annoncée par l’appariteur municipal à l’aide de hauts parleurs installés dans le village.
L’horloge
En 1672, le consul Jean Manfre expose à ses administrés « le grand projet pour le village d’une horloge qui frappe les heures ». Ce projet sera repris en 1679, car reconnu d’utilité publique. En effet « les ouvriers étaient souvent trompés par leurs patrons sur leurs heures de départ au travail et leurs heures de retour chez eux, pour les malades qui devaient prendre bouillons et potions à heure ».
Il y eu de fortes discussions pour déterminer l’emplacement. Le projet de l’installer sur le château et le donjon qui auraient pû subir des dommages fut abandonné.
De plus « les traceurs de pierre de Montbazin qui avaient fait marché avec Cette (Sète) et avaient déjà touché de l’argent ne purent fournir les moellons ». Elle fut finalement construite sur la chapelle des pénitents avec les pierres de la tour sud du vieux château. Jean Jean, prieur des Pénitents, émet des réserves et prend des précautions au sujet des dommages qui pourraient intervenir. Coût : 300 livres pour les travaux.
La cloche en bronze qui sert aujourd’hui de timbre à l’horloge fut fondue en 1679 par Roux Bordes, fondeur à Montpellier. D’un poids de 6 quintaux et 20 livres, elle coûta 400 livres. Elle est classée depuis 1957.
15 septembre 1897 projet de construction d’un « campanile » place du marché, et aménagement d’une horloge à la nouvelle mairie : 2 369 francs. Le mécanisme à poids est remplacé en 1898 par un mécanisme mécanique nécessitant d’être remonté une fois par semaine. L’horloge actuelle est électrique.
En 1905, travaux de démolition et reconstruction de l’arceau formant contrefort de la tour de l’horloge. En effet, la voûte de l’église Saint Jean (aujourd’hui disparue) n’a pas résisté au poids de l’horloge, comme l’avaient prévu les pénitents blancs.
Le jeu de ballon
Dans le plan de 1923, l’architecte a matérialisé le « jeu de ballon » au bas de la place. Ce jeu, connu depuis des temps immémoriaux, consistait à renvoyer d’un joueur à l’autre un ballon formé d’une vessie gonflée d’air et recouverte d’un cuir très épais. Ce « ballon » était saisi par une sorte de gros gantelet de cuir et ce sport, relativement violent, devait se pratiquer dans un lieu bien déterminé. Les spectateurs devaient se tenir sur la place du marché pour voir évoluer les sportifs dans le « jeu de ballon ».
Ce jeu est l’ancêtre du jeu de tambourin languedocien né dans les années 1860, qui s’est beaucoup pratiqué à Montbazin et se pratique encore dans certaines communes du Languedoc, à Mèze notamment…
Le 14 juillet 1908 un plan nous signale pour la première fois l’organisation des fêtes dans le village avec un kiosque à musique installé sur le bas du jeu de ballon, près de la Vène.
En novembre 1937, un nouveau pont à bascule de 20 tonnes sera installé place du jeu de ballon, près de l’ancien Novelti Bar (l’ancien pont à bascule, d’une tonne, se trouvait place de la pompe neuve). Il sera ultérieurement transformé en arrêt du bus.
.
Autres éléments du patrimoine bâti et naturel du village de Montbazin