La Vène
La Vène, rivière qui traverse Montbazin, trouve sa source (résurgence) à 37 m d’altitude sur la commune de Cournonsec et se jette dans l’Etang de Thau à Balaruc-le-Vieux, face à Sète, après un parcours d’environ 12 km. La Vène est la principale rivière pérenne du bassin versant (d’une superficie d’environ 67 km2) de la lagune de Thau. Contrairement à l’idée répandue, la Vène n’est pas une résurgence de l’Hérault, mais le trop plein du système karstique du Causse d’Aumelas (information BRGM). Le débit de crue de la source de la Vène dépasse 1 m3 par seconde.
Son écoulement est intermittent sur une grande partie de son parcours, en particulier pendant la traversée de Montbazin où elle est à sec une grande partie de l’année. Les ruisseaux de la Lauze et des Oulettes sont des affluents de la Vène. Ces ruisseaux intermittents font partie du système karstique des collines de la Moure.
Ci dessous les résurgences des Oulettes filmées en mars 2018.
La source d’Issanka, située à l’aval de la Vène, vient augmenter le débit de la rivière avant de se jeter dans l’étang de Thau sur le pourtour de la crique de l’Angle. La Vène est pérenne à partir d’Issanka
Selon les siècles et les documents, la rivière a porté les noms de Avène, Aveyne, Vaine, Veine, Vesne ou encore Dizama. Pendant longtemps la Vène a participé à la vie économique des villages traversés, pas moins de six moulins ont été répertoriés sur ses berges, dont trois à Montbazin. En 1687 on dénombrait cinq ponts sur la Vène à Montbazin : au moulin de Vielhe, au moulin de Fabre, le pont Gavel, le pont de la Porte et le pont Mage.
Elle fût très tôt l’objet d’inquiétude devant les crues importantes qui survenaient à la saison des pluies.
En 1828, M. Poulalion demande l’autorisation de rectifier le lit dans sa propriété. Cet arrêté sera l’objet d’un conflit entre ce propriétaire et M. Viala, son voisin, car l’érosion provoquée par la rectification tend à ouvrir un nouveau lit de la rivière.
En 1860, demande d’autorisation de M. Jean pour réaménager la Vène au Pont Mage.
En 1908, conflit entre la mairie et le marquis de Lastie, propriétaire du moulin de Juffet. Le conseil souhaite la démolition du barrage sur la Vène qui détourne l’eau vers son moulin alors que celui-ci ne fonctionne plus depuis 1860. Ce barrage favorise, aux dires de la population, les inondations au village. L’ingénieur en chef déboute la commune mais oblige le propriétaire à creuser dans le barrage un pertuis (exutoire).
En 1914, une subvention est accordée pour l’aménagement de la Vène sur la traversée du village, suite à une décision de 1911.
Le pavage aura lieu après guerre, en deux tranches, en 1922 et 1924, sur une longueur de 420 mètres.
D’importantes crues ont régulièrement provoqué des inondations dans le village et ses environs, particulièrement en 1937, août 1955, septembre 1963, octobre 1969, janvier 1979, 1985, septembre 1987, octobre 1989, décembre 2002 pour la période récente.
En octobre 2023 le Syndicat Mixte du Bassin de Thau a installé des repères de crues, afin de sensibiliser la population au risque d’inondations.
.
Quelques images de la Vène : la source et la traversée de Montbazin
.
Autres éléments du patrimoine bâti et naturel du village de Montbazin