l’eau potable

L’eau potable

le puits du château, rénové en 2019

Montbazin eut plusieurs puits publics : le puits de Jacob, le puits du château vieux, le puits de la cure, le puits de Laure, le puits de la vieille, le puits de l’impasse de la mairie, le puits du château neuf, le puits du château Lambert. Les problèmes d’eau étant récurrents les élus se sont penchés très tôt sur l’alimentation en eau du village.
Les différents conseils qui se sont succédé ont eu le souci d’aménager le village afin d’améliorer le confort des Montbazinois. L’approvisionnement en eau potable fut évidement au centre de ces préoccupations.

En 1676 d’importants problèmes sont signalés aux puits du village ainsi qu’une grande sécheresse.

19 février 1701, Henri Espinasse, Premier Consul, propose la création d’une fontaine « très abondante et très saine » dont la source se trouve au tènement de Régantus. Cette fontaine serait construite sur la place du marché. Le projet est reporté pour manque d’argent et ne verra jamais le jour.

Le 22 mai 1718, les deux puits communaux qui sont à la porte du pont, l’un appelé « puits de Laure », l’autre « puits de la vieille » sont sans eau. Le 12 juin une grande sécheresse est signalée.

la pompe vieille vers 1910

En 1819, une pompe est établie au puits public dit de Laure. Elle sera baptisée ultérieurement « pompe vieille » et coûta 490 F.

Elle précéda de trois ans la construction d’un nouveau puits au bout de la rue salinière, qui sera baptisé « puits de Jacob ».

le puits de Jacob

En 1833 commencent les travaux de construction d’un puits artésien au bas de la carriérasse, sur la place de l’église. Ce puits fut creusé bénévolement par les habitants de Montbazin, mais sans résultat. Une galerie est alors ouverte d’une longueur de 6 toises (environ 12 mètres) en direction de l’église. L’eau est au rendez-vous et, dans la nuit, captant la nappe voisine, le puits se remplit. On y établira une pompe à main, un abreuvoir et un lavoir : la « pompe neuve ». Initialement installée au centre de la place de l’église, cette pompe sera déplacée à coté de l’église en 1936.

la pompe neuve dans les années 1900

En 1914, vote par le conseil d’une somme de 1 000 F. pour chercher l’eau à Régantus (l’intérêt pour l’approvisionnement du village par cette source apparaît dans les délibérations dès 1701). Montbazin a l’intention de réaliser un projet d’adduction d’eau potable ainsi qu’un projet d’égouts ne se déversant plus à la rivière. Au mois de juillet le débit du puits est de 111,60 m3 par 24 heures.

Après une interruption pendant la guerre, les travaux reprennent et la réception définitive du puits réalisé par Marius Carrié, puisatier à Montbazin, pour 10 214 F, a lieu en juillet 1920.

En août 1920 un supplément de 3 000 F. est voté pour tenter l’assèchement du puits et permettre une étude sur le débit. La pompe à bras n’ayant pas un débit suffisant, il est nécessaire de se servir d’un moteur à essence. Débit : 173 m3 par jour, soit 148 litres par habitant. Une galerie de 100 mètres de long, 1,2 mètre de large et 1,8 mètre de hauteur servira, en outre, de réservoir. La nappe d’eau est profonde de 9 mètres. Il est prévu dans le village quinze bornes fontaines, vingt-quatre bouches d’incendie et arrosage.

Un lavoir doit être implanté sur le quai de la Vène, près de la pompe vieille, six piles sous un hangar couvert de 11 mètres de long et deux colonnes de sulfatage. Ce projet sera abandonné en 1923 devant son coût prohibitif.

En 1927, nouveau projet d’adduction d’eau non potable (ci-dessus) pour le lavage des rues avec un réservoir sur la partie haute du village (place du cimetière) et forage d’un puits de secours sur la route de Gigean (en face de la cave coopérative). Ce puits profond de 8 mètres sera équipé d’un réservoir et d’une centrale élévatoire. Cette étude chiffrée à 109 000 F. sera abandonnée par le conseil car il n’a pas trouvé d’organisme pour emprunter cette somme.

Seul le puits sera construit en 1930.

Ce n’est qu’en 1938 que Jacob Nicolaou, artisan à Montbazin, construit les piles du lavoir communal pour 10 880 F (sur la photo ci-dessus datée de 1959-1960, on reconnaît, à gauche, Alice Filhol, Françoise Galiano, Yvonne Verni et madame Mas).

En 1945 est constitué le syndicat de communes pour la construction d’un réseau intercommunal de distribution d’eau potable, regroupant Agde, Balaruc-le-Vieux, Bouzigues, Cournonsec, Cournonterral, Lavérune, Loupian, Marseillan, Mèze, Montbazin, Montpellier, Pinet, Saussan, Sète, Vic-la-Gardiole et Villeveyrac.

Montbazin fut relié au réseau d’eau potable pendant les années 1962-1965, avec la construction du château d’eau ci-dessous.

Midi Libre 11 février 1965

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