Et Montbazin pendant
cette terrible épreuve
Le tissu économique de Montbazin au début du XXème siècle
Cette liste correspond au recensement du 1er avril 1911 :
Montbazin a 332 maisons, 1160 habitants dont 37 étrangers (2 suisses et 35 espagnols), une superficie de vignes de 732 hectares pour une superficie totale de terres de 2 113 hectares.
Assurances : Grès, Pastre, Laux, Carrière, Soulas et Marquez.
Affenage et auberge : Fulcrand
Bouchers : Aninat, Augui, Imbert et Bouat
Boulangers : Gauby, Roucairol, Argeliers, Rouvier et Ollier
Bourrelier : Trouche
Cafés : Canat, Estanier, Beys, Arnaud et Fabre.
Carriers : Brousse et Fulcrand
Coiffeurs : Marés, Dupin, Gay et Imbert
Cordonniers : Bras et Cayré
Courtiers en engrais : Grès et Déhan
Courtiers en vin : Estanier, Gélibert, Bonnet et Poulalion
Docteurs, médecins : Gazel, Vialettes et Rouquette
Entrepreneurs : Ganivet, Denjan et Mahul
Epiciers : Gros, Lazare, Bras, Fontveille, Bardy, Blanc, Gleizes et Lydier
Fourrages et farines : Pradel
Laines : Gélibert
Laitiers : Caumeil, Salles, Sagnes, Graihe et Valette
Maréchaux ferrants : Petit, Raynal, Villaret et Capdet
Menuisiers : Reverbel et Bro
Mercier : Fontvieille
Mode et robes : Grés, Babeau, David et Cavinhac
Notaire : Gervais;
Pâtissier : Gauby
Plants : Ombras et Estanier
Plâtriers : Berjeau et Mahul
Serrurier : Villaret
Tartres et lies : Fabre
Tonneliers et foudriers : Rouzier et Pastre
Vins : Carrière, Collière et Giniès
Volailles : Guy, Gleizes et Fontvieille
Productions de vins :
1914 : 95 497 hl.
1915 : 11 087hl.
1919 : 54 401 hl.
1921 : 68.049 hl.
La population restera stable jusqu’en 1980. Une centaine d’habitants est originaire de la « montagne » : Aveyron et Tarn principalement. La population masculine née entre 1867 et 1900, susceptible d’être incorporée s’élevait à 445. (On notera 274 soldats dans le village appelés pour partir en campagne.)
Certains hommes furent exemptés, d’autres réformés, mais plus de 10% de cette population masculine, soit 48, fut décimée pendant la durée du conflit. De nombreux autres marqués à jamais dans leur chair et leur esprit éviteront de parler et de rapporter dans la communauté des horreurs qu’ils ont vécues.
Liste des exemptés et réformés des classes 1887 à 1914.
1887 : néant ; 1888 néant ; 1889 Jules Ginies et Gabriel Michel ; 1890 : Louis Pastre ;1891 : Marcelin Carrière et Henri Vié ; 1892 : Néant ; 1893 : Stoudre ; 1894 néant ;18978 : néant ; 1898 : Camille Gros ; 1899 à 1903 : néant ; 1904 : Lucien David et Antoine Lidier ; 1905 : néant ; 1906 : Georges Aubapan ; 1907 : Joseph Artaud ; 1908 à 1910 : néant ; 1911 : Gaston David et André Gervais ; 1912 : néant ; 1913 : Elie Delbord ; 1914 : néant.
Il y eut 15 morts en 1914, 13 en 1915, 7 en 1916, 1 en 1917, 7 en 1918, 4 en 1919 et 1 en 1920. 6 soldats décédèrent soit dans l’ambulance (*) soit à l’hôpital (Gustave Sagnes, Marius Roucairol, Edmond Gélibert et Pierre Vidal), 1 en Grèce (Louis Burg), 1 en Turquie (Ferdinand Laurens) et un autre (Albert Augui) en Serbie. Jules Bertrand a disparu en mer dans l’Adriatique. Le soldat gazé Félicien Lavaux mourut à Montbazin en 1918. Plusieurs militaires, gazés mais qui ont survécu, n’ont pas voulu se faire reconnaître en tant que tel, et ne sont pas comptés dans cette étude.
(*) Ambulance : ce n’est pas le véhicule comme on pourrait le croire mais un hôpital de campagne.
Le village n’eut qu’un seul maire pendant cette période : Hippolyte Arnaud. Le notaire fut de 1886 à 1919 Etienne Adrien Gervais. 1914 : L’instituteur Pierre Mage nommé cette année restera en place jusqu’en 1921. Trois institutrices communales seront installées le 02 octobre : Melles Fernande Claverie, Marie Ange Delrieu et Lucie Laurent. Très grande stabilité dans la classe dirigeante. Dans le cadre de l’instruction civique les écoles depuis 1882 sont tenues de former des bataillons scolaires. Les enfants défilent les 14 juillet en uniforme et portant des ‘’fusils scolaires’’. La société de football ‘’L’étoile sportive’’ est en même temps une société de préparation militaire.
Établissement d’un champ de tir et de préparation militaire sur la colline de la Moure. Projet fait suite à l’implantation d’un champ de tir sur le massif de La Gardiole aux quatre chemins de Mireval et d’un troisième entre Montbazin et Cournonsec. Notre village se trouve au centre d’un triangle important de sites de préparation militaire. Cette organisation laissait elle prévoir un prochain conflit contre l’Allemagne ? En 1913, 221 villes de province ont une garnison. La proximité de recrutement est essentielle aux régiments.
La production viticole de Montbazin s’élève en 1913 à 52.711 hectolitres elle passera à 95.497 hectolitres en 1914. Ce fut l’une des plus grosses récoltes connues. Les hommes sont partis au front. Comment nos Montbazinoises aidées par les anciens, les enfants et quelques réfugiés belges ont-elles pu « rentrer » la récolte qui se traitait encore à domicile ?
1914 :
Juin : Passage de troupes : Un détachement composé de 16 officiers, de 33 Sous off., de 250 brigadiers et canonniers et de 30 chevaux séjourne dans le village.
Août : Madame Vialettes et « ses dévouées collaboratrices » demandent une subvention pour la création d’un « ouvroir » permettant de confectionner des vêtements pour les enfants des familles nécessiteuses. L’ouvroir est un lieu de travail en commun synonyme d’atelier. Tentative d’organisation avec l’accord de la municipalité de classes pour les enfants « appartenant à des familles dont le chef est appelé sous les drapeaux et qui vont se trouver privés de soins et de tutelle. »
Septembre : Projet de cantonnement des troupes anglaises se rendant en Inde. Les mesures prévues restent sans effet car les navires amenant les renforts ne peuvent en raison de leur fort tonnage pénétrer dans le port de Sète.
Octobre : Installation du téléphone à la mairie. Achat d’un ébullioscope pour mesurer la richesse alcoolique des spiritueux. Fourniture de couvertures en laine pour les soldats du front. Crainte importante que des soldats espions se cachent sous l’uniforme Belge ou Anglais. Instructions sévères du préfet.
Passage de troupes. Total des effectifs qui feront étape dans le village. Cadre de conduite : 9 officiers et 1 107 conducteurs (charretiers). 1 833 animaux et 42 voitures. Les hommes seront logés chez l’habitant. Les munitions seront fournies par Pradel et fils de Balaruc le Vieux.
Novembre : subvention de 1 200 francs pour venir en aide aux pays envahis par l’ennemi et aide aux réfugiés belges. Arrivée de plusieurs réfugiés fuyant l’armée allemande qui a pénétré en Belgique. La commune de Balaruc les Bains reçoit 250 blessés. Son hôtel des thermes, son hôpital et ses garnis seront utilisés. Création de 30 places à Poussan et 23 places à Mèze.
Sont blessés : Célestin Arnaud, Jean Aninat, Jules Delpech, Alcide Combalat et Fernand Blanc.
Avant guerre, la France avait 208 000 chômeurs : 140 000 hommes et 68 000 femmes. Le gouvernement invite les départements et les communes à instituer les secours. L’aide aux chômeurs va être structurée pour la première fois.
1915 :
Cette année qui démarre permet au village de porter un regard en arrière. Montbazin eut en 9 mois de guerre 13 morts d’une moyenne d’âge de 23 ans. Près de deux cents hommes partent en campagne. Il faut économiquement gérer la récolte de près de 100 000 hectolitres de vin. La vie continue avec une implication très forte de la population féminine aidée en cela par un conseil municipal rigoureux mais lui aussi décimé. Figure dans les archives municipales la liste des femmes autorisées par l’administration à participer aux quêtes sur la voie publique. Le village est sollicité (plus de deux fois par mois en moyenne) par le préfet ou l’administration militaire pour récupérer argent, muids de vin pour faire parvenir aux armées, croix rouge, outillage pour aider les agriculteurs des régions martyrisées, comité de secours national, soldats dans le besoin etc. etc. Cette organisation sous l’égide des femmes du village aura le mérite de fédérer la population et de créer dans le village un sentiment de sécurité. Ces épouses, fiancées ou mères vont s’impliquer pendant toute la durée du conflit. Bien sûr leur nombre s’étoffera au cours des années mais nous n’avons pas trouvé de listes plus précises.
Liste des femmes autorisées : Jeanne Augé, Thérèse Laurent, Louise Imbert, Blanche Reboul, Elise Cassan, Isabelle Charles, Marie Louise Rocca, Antoinette Engalenc, Elise Blanc, Blandine Jourdan, Suzanne Fontacaba, Rose Tribes, Julie Daumas, Léonie Bayle, Marthe Bayle, Marie Pézénas, Léonie Pioch, Fernande Vival, Jeanine Artignan, Louise Aninat, Lucie Argelies, Léonie Ollié et Léonie Froucand.
Mars : en cantonnement à Montbazin la 10ème compagnie du 3ème régiment de marche attend en préparant son départ pour les Dardanelles. Le désir de remonter jusqu’à Constantinople pour forcer l’Empire Ottoman à sortir de la guerre et pour faire jonction avec la Russie fut une idée de Churchill. L’échec de la tentative dans le détroit des Dardanelles obligera nos troupes de zouaves à se replier sur Thessalonique jusqu’en 1916. Nos troupes ne seront de retour en France qu’en 1919, pleines d’amertume et conscientes d’avoir été pendant quatre ans les oubliées de la grande guerre. Plusieurs Montbazinois participent à cette épopée. Deux soldats, Albert Augui, brigadier au 21ème régiment d’artillerie coloniale (Semendria en Serbie) et Louis Burg, sapeur 21ème régiment du génie (Hôpital temporaire à Zeitenlik Grèce), firent les frais du front au Moyen Orient.
.Mai : Instructions du gouvernement données aux mairies pour pavoiser les bâtiments communaux en l’honneur de nos voisins italiens pour avoir fait le choix de participer à la guerre à nos côtés. L’Italie eut 650 000 pertes militaires et 1 200 000 pertes totales.
Juin : le préfet « signale que certains secrétaires de mairie ont été consultés par des pères mobilisés sur la possibilité de confier leurs enfants à l’assistance publique. Ils auraient déclarés que cette remise entraînait la rupture complète des relations avec la famille généralisant ainsi les conséquences des abandons proprement dits ». Les enfants dans ce cas devront être confiés en tant qu’enfant en « dépôts. »
Devant le manque de main d’œuvre masculine, le maire décide de recruter du personnel féminin pour l’entretien des chemins vicinaux. Une demande est effectuée auprès de la préfecture pour créer une grille de salaire adaptée à cette nouvelle catégorie de salariées. Voici un nouvel élément positif marquant l’émancipation de la femme dans notre pays.
Juillet : A la veille du 14 juillet et en raison de la décision prise de ne pas illuminer le village, supprimer les bals, feux d’artifices, l’association nationale des Orphelins de guerre demande de lui verser l’argent récupéré à cet effet.
Août : Sur 11 membres du conseil, 5 sont mobilisés et ne participent plus aux délibérations. Pendant tout l’année, le village ressoudé, envoie couvertures, dons en espèces, bijoux et hectolitres de vin pour participer au grand élan de générosité qui se développe dans le pays. Les années qui suivent verront fleurir de nombreuses journées de collectes, tantôt pour les Serbes, tantôt pour les réfugiés de Verdun, tantôt pour les départements. Ces sommes, importantes au demeurant, seront pratiquement toutes recueillies par les femmes qui sont restées au village et qui soutiennent à leur façon les hommes partis au front. Arrivée de travailleurs Indochinois. La production viticole est catastrophique (11 087 hectolitres).
1916 :
Avril achat d’un lithographe. (Appareil servant à la reproduction de documents).
Août : projet de création d’un atelier public de distillation.
Juillet : un soldat raconte : « face au renchérissement du « pinard » (il faut bien se doper) les poilus s’organisent. Ils prennent une cartouche ordinaire, ils enlèvent la balle et la moitié environ de la poudre ; ils bouchent ensuite l’étui avec une boule de papier, puis, chargeant leur Label avec cette nouvelle cartouche et tirent dans l’intérieur de leur bidon qui, sous la pression des gaz augmente d’un bon quart sa capacité. Les marchands de vin confiants en la capacité ordinaire d’un bidon les emplissent à la grande satisfaction des poilus. »
Septembre : la main d’œuvre des travailleurs indochinois sera utilisée pour l’entretien des chemins en attendant les vendanges. Le salaire journalier sera de 6 francs (environ 14 euros de 2010) et de trois litres de vin pour les hommes et à 3 francs et 1 litre de vin pour les femmes. Cela laisse à penser que les travailleurs indochinois étaient venus avec leurs épouses ou que les Montbazinoises travaillaient sur la voirie communale.
Pour la deuxième fois, par la voie d’un grand emprunt national, la France fait appel à l’épargne publique.
Il y eut dans le village, cette année là, cinq orages de grêle. 1916 fut une très grande année de collectes dans le village. Les récoltes sont toujours en chute libre.
1917 :
Avril : il est demandé « aux mairies de pavoiser les édifices publics aux couleurs américaines en l’honneur de l’entrée en guerre à nos côtés de la grande République des Etats Unis. »
Mai : liste des prisonniers : Joseph Babau, Henri Baugil, Irénée Charles, Pierre Jeanjean, Paul Dupin et François Pérémarty.
Juin : réquisition de la totalité de la production de laine du village. (Aninat 600 kg, Caumeil 150 kg, Sagnes 90 kg) plus le blé, l’orge, le seigle et le sarrasin soit en gerbes soit en grains. La consommation familiale et les quantités destinées à la nourriture du bétail et les semences ne font pas partie de la réquisition.
Juillet : Monument aux morts : liste de 332 personnes qui répondent favorablement à la création d’un monument dans le village. La compagnie des Chemins de Fer du Midi, les usines de Balaruc ainsi que les grossistes qui livrent les épiceries décident aussi de participer.
Août : réception de 620 kg de sucre et 5 000 kg de charbon. Refus des épiciers de les distribuer. La mairie décide de s’y substituer. Il y a 95 permissionnaires à Montbazin. (environ 50% de l’effectif aux armées.) La population s’élève à 1 160 habitants plus 34 réfugiés et 97 étrangers. Les réfugiés espagnols font la demande de sucre comme la population sédentaire mais le préfet émet clairement des réserves et laisse le maire libre de l’accepter ou non en partageant les 620 kg. Il n’y eut pas de supplément mais la solidarité joua.
Octobre : délibération est prise pour la construction d’un monument à la mémoire des morts. La souscription recueille 2 000 francs (environ 3 960 euros de 2012.)
La mairie gère la distribution de 25 tonnes de soufre.
Décembre : limitation de la consommation de gaz de 1/2 à 4/5 selon la consommation. Pour l’électricité cela sera limité de 2/3 à 4/5 selon la consommation. Réquisition drastique de la récolte des vins. 217 exploitations doivent en fournir 17 402 hectolitres. Selon la taille de l’exploitation la fourchette sera de 6 à 734 hectolitres.
Le 11 décembre Jérusalem est libérée.
Les dames, autorisées à organiser les quêtes sur la voie publique, sont cette année encore à rude épreuve.
Il y a en France 22 000 chômeurs. La situation ne cesse de s’améliorer. Ce sont les industriels travaillant pour la guerre qui bénéficient de la suractivité.
1918 :
Juillet : « Le gouvernement a décidé que le 04 juillet, anniversaire de l’indépendance des Etats unis, serait fêté en France comme fête Nationale. Il est demandé de pavoiser. »
Octobre : 4ème emprunt de la défense nationale. Au sujet de la garde des appareils militaires d’aviation en panne ou contraints à l’atterrissage. Les appareils seront gardés et les volontaires toucheront 5 francs. Il y a 104 chevaux de traits dans le village mais pas d’automobiles contrairement à 1914 ou André Roucairol possédait déjà un véhicule immatriculé 7 A8 1914 et Eugène Combemalle une automobile de marque La Burie de 12 CV immatriculée 259 A4 qui lui a couté 8.000 francs.
Décembre : les propriétaires doivent livrer 1/3 de leur récolte à l’armée.
1919 : décembre : installation du nouveau conseil municipal. Hippolyte Arnaud qui a traversé la guerre en tant que maire est renouvelé dans son mandat.
1920 : 11 avril : inauguration du monument aux morts érigé au cimetière. « Le conseil municipal et les corps constitués, les sociétés de secours mutuels d’adultes, les scolaires, les fonctionnaires de l’Etat et l’avenir musical répondant à l’invitation de l’abbé Grégoire se sont rendus à l’église pour assister à l’inauguration de la plaque commémorative. Cette cérémonie est présidée par le Cardinal de Cabrières. Après la cérémonie, le cortège monte au cimetière entre une double haie de personnes n’ayant pu trouver place dans le cortège et les nombreux habitants des villages voisins ».
Discours du maire lors de l’inauguration
Le monument aux morts taillé dans la pierre de Gélargues fut sculpté par Eugène Broussou, le dernier tailleur de pierre du village. Celui-ci construisit sous le monument en 1922 un caveau destiné à recevoir les restes de nos soldats dont les cercueils arrivaient au fur et à mesure de leur identification.
Sur le monument sera sculptée la phrase suivante de Jean Aicard, écrivain français auteur de Maurin des Maures :
« Fils des morts de l’Yser, de Verdun et de la Somme,
en gardant purs ces noms dont l’histoire les nomme,
enfants vous connaîtrez un orgueil sans remords.
Nos héros par milliers sous le drapeau qui vibre
ont souffert pour vous faire une paix fière et libre.
Ne l’oubliez jamais, c’est pour vous qu’ils sont morts ».
Cette guerre extrêmement coûteuse, en vie humaine, a vu une grande partie de la jeunesse de nombreux pays disparaître brutalement. Certaines questions se posent et nous en avons aujourd’hui les réponses.
Quelles sont les origines lointaines et immédiates et les causes de la guerre ? Il n’est pas pensable que le déclenchement d’une telle catastrophe ne soit pas le fait d’événements réfléchis et voulus. Pourquoi les gouvernants et les chefs de guerre ont-ils pu croire dans chacun des deux camps qu’ils allaient gagner ? Quels étaient les buts économiques et leurs conséquences ? Quelles étaient alors, les dimensions réelles du conflit notamment sur le devenir du Proche Orient ? (Turquie, Grèce et Europe centrale). Ces questions centrales ayant pour but de confirmer et asseoir l’hégémonie des grandes puissances du 18ème siècle sur l’ensemble des continents verront naître et se moderniser les nations qui furent toutes perdantes, qu’on le veuille ou non. Chaque nouveaux blocs mis en places à la fin de cette terrible aventure se structurera, se modernisera dans une course effrénée au progrès et au bien être des populations. Ont-elles réussies ?
A l’occasion du centenaire de ce premier grand conflit nous pouvons dire qu’il a conduit à la transformation radicale des sociétés sous le choc d’une guerre qui, pour la première fois, concerna le monde dans son ensemble et entraîna dans de multiples convulsions l’ensemble des nations.
Plaquette éditée en 2014, 16 pages téléchargeable
Les 48 Montbazinois « Morts pour la France »
les 227 Montbazinois combattants, revenus dans leurs foyers à la fin de la guerre